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REIN

RESEAU EPIDEMIOLOGIE ET INFORMATION EN NEPHROLOGIE

Projet de système d'information sur
la prise en charge de l'insuffisance rénale terminale

version septembre 1999

 

Coordination du projet

P. Landais 1, B. Stengel 2, C. Jacquelinet 3

Membres du groupe de travail

G. Bobrie 4, B. Boutin 5, S. Cohen 6, D. Guillon 7, E. Luciolli 6, MH. Saïd 8, P. Tuppin 6, P. Simon 9, J. Chanard10

Sociétés Savantes associées

Société de Néphrologie : Pr J. Chanard (vice-président)
Société Francophone de Dialyse : Pr A. Meyrier
Société de Néphrologie Pédiatrique : Pr C. Loirat (présidente)

Sommaire

I - OPPORTUNITE D'UN SYSTEME D'INFORMATION SUR LA PRISE EN CHARGE DE L'IRT
II -  OBJECTIFS DU REIN
III - CARACTERISTIQUES DU SYSTEME D'INFORMATION
IV - EXPLOITATION DES DONNÉES
V - RELATION AVEC LE REGISTRE DE L'ERA-EDTA
VI - MOYENS MATERIEL ET HUMAIN
VII - REFERENCES

Diaporama REIN

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I . OPPORTUNITE D'UN SYSTEME D'INFORMATION SUR LA PRISE EN CHARGE DE L'INSUFFISANCE RENALE TERMINALE

Le nombre des patients traités pour une insuffisance rénale terminale (IRT) est estimé selon diverses sources à 35 000 environ dont deux tiers seraient dialysés et un tiers porteurs d'un greffon fonctionnel. En 1995, on évaluait entre 100 et 110 par million d'habitants (pmh) l'incidence de l'IRT traitée et à 580 pmh sa prévalence [1]. Ces deux indicateurs sont en constante augmentation depuis 20 ans : incidence, + 5%/an ; prévalence, +8%/an, en raison de l'amélioration parallèle de la survie [2]. Le traitement de l'IRT s'adresse à une population de plus en plus âgée. L'IGAS a évalué à 350 000 F le coût moyen annuel de la dialyse par patient et à 8 milliards de francs son coût total, en 1992 [3]. L'IRT représente donc un enjeu pour la santé publique tant du point de vue de la gestion des ressources que de la prévention. L'absence de système d'information fiable limite l'action publique en matière d'IRT, comme l'ont souligné l'IGAS [3], l'enquête IRC 2000 [4], l'ANDEM [5], la SANESCO [6], et le Haut Comité de Santé Publique [2] s'appuyant sur une expertise collective de l'INSERM [7].

Disposer d'une image précise et fiable de la prise en charge de l'IRT est indispensable à la gestion du budget notable de ce secteur de la santé. Si les enjeux financiers et de santé publique constituent le motif principal d'un système d'information sur l'IRT, il est essentiel de prévoir de valoriser cette base de données par l'évaluation et la recherche dans le domaine de la prévention, la qualité de vie des patients et l'économie de la santé.

A la demande de la Direction Générale de la Santé, l'INSERM a réalisé une étude approfondie des besoins en information des différents acteurs et institutions concernés par la prise en charge de l'IRT: Assurance Maladie, Agences Régionales d'Hospitalisation, Ministère de l'Emploi et de la Solidarité, Etablissement français des Greffes (EfG), Néphrologues, Etablissements de santé, Institut de la Veille Sanitaire et INSERM [8,9]. Celle-ci a montré qu'il existait un noyau commun d'informations minimum à recueillir sur l'IRT qui permettrait de répondre à des objectifs complémentaires de santé publique et de recherche. Aucun des systèmes d'information existants (PMSI, SIAM, EfG) ne permet d'avoir une vue d'ensemble des patients traités et de fournir ces données.

Le REIN (Réseau Epidémiologie et Information en Néphrologie) a été conçu comme un projet de santé publique d'intérêt commun à l'administration sanitaire, l'assurance maladie, les cliniciens et les chercheurs. Elaboré conjointement par la Société de Néphrologie, l'EfG et l'INSERM, ce projet repose sur la mise en place d'un véritable réseau constitué d'échelons régionaux et d'une coordination nationale. L'ancrage sur le système d'information de l'EfG a pour avantage, outre la faisabilité à court terme du projet, de rassembler les données relatives à la dialyse et à la transplantation. L'unité d'oeuvre n'est plus la méthode de traitement, mais le patient traité pour une IRT et suivi à chaque étape de son parcours dans la filière de soins.

II . OBJECTIFS DU REIN

II-1. Intérêt pour la Santé Publique
II-2. Intérêt pour la Recherche
L'objectif principal de REIN est d'offrir une image suffisamment précise de la prise en charge de l'IRT pour :
- orienter et évaluer la politique sanitaire,
- adapter les pratiques médicales,
dans le but de garantir la qualité des soins à un nombre croissant de patients, de plus en plus âgés, tout en assurant la maîtrise des coûts.
Il s'agit donc de :
Les retombées attendues des résultats du point de vue de la décision en santé publique et de la recherche sont nombreuses.
II-1. Intérêt pour la Santé Publique
En matière de santé publique, les informations du REIN permettront précisément:

(1) à l'échelon régional,

- d'évaluer l'adéquation entre l'offre de soins et les besoins de la population,
- d'aider à la programmation sanitaire et de contribuer à la préparation des SROS,
- d'éclairer la décision en matière d'autorisation d'activité,
- d'évaluer le budget prévisionnel de la prise en charge de l'IRT,
- de discuter les contrats d'objectifs entre les professionnels et les tutelles,
- d'évaluer les pratiques et la qualité des soins,


(2) à l'échelon national,
 

- d'identifier les priorités en matière de politique sanitaire visant l'IRT,
- de guider la répartition des ressources entre les différents traitements (dialyse/greffe) et d'évaluer l'impact de cette répartition sur la distribution de ces traitements,
- de détecter d'éventuelles disparités régionales,
- d'évaluer la diffusion et l'efficacité de nouveaux traitements ou de mesures de prévention,
- d'initier des études de type coût-efficacité.
En matière de surveillance, le REIN permettra, non pas d'alerter, ce qui est le rôle des systèmes de pharmaco- et de toxicovigilance, mais d'évaluer rapidement la réalité et l'ampleur d'un risque d'origine iatrogène, toxique ou infectieux en cas d'alerte, comme dans l'épisode récent de cas d'insuffisance rénale rapidement progressive associée à la consommation d'herbes chinoises [10].
II-2. Intérêt pour la Recherche
En matière de recherche le REIN a pour objectif :
- d'analyser les variations géographiques et les tendances de l'incidence et de la prévalence de l'IRT traitée dans le but d'identifier des priorités pour la recherche et de générer des hypothèses sur l'étiologie des maladies rénales,
- d'étudier des corrélations temporo-spatiales,
- de servir de base à la mise en oeuvre d'études spécifiques dans le champ de la recherche clinique, de l'épidémiologie, de la santé publique ainsi qu'en économie de la santé, qu'il s'agisse d'enquêtes d'observation, ou d'essais thérapeutiques ou de prévention portant sur des échantillons représentatifs de patients.

III . CARACTERISTIQUES DU SYSTEME D'INFORMATION

III-1. Définition de la population
III-2. Organisation générale du REIN
III-3. Recueil des informations
III-4. Organisation des transferts d'information
III-4. Modalités de mise en place du système
Le système à mettre en place concerne l'ensemble des patients dialysés, les informations sur les patients transplantés étant recueillies par l'EfG. Sont exclus les patients dialysés temporairement pour une insuffisance rénale aiguë. Tous les sujets en IRT font l'objet d'un enregistrement au moment de leur premier traitement de suppléance puis d'un suivi. Sont définis comme cas incidents, les nouveaux patients ayant reçu un premier traitement au cours d'une année donnée et comme cas prévalents, l'ensemble des patients traités et vivants le 31/12 de cette année. En pratique, un nouveau patient est déclaré au REIN par le centre de dialyse qui le prend en charge dans les 45 jours suivant la mise en œuvre du traitement. Dans la situation, rare, où un patient est transplanté avant d'avoir été dialysé, celui-ci fera également l'objet d'une déclaration au REIN dans les 45 jours suivant la transplantation.

Considérer l'IRT traitée (IRTT), facilement identifiable, et non pas l'IRT elle-même, est une pratique générale à l'échelon international [11-13]. Du point de vue scientifique, elle est justifiée dans la mesure où l'incidence de la première est un bon reflet de celle de la seconde lorsque l'accès aux soins n'est pas limité, ce qui est le cas en France actuellement.

III-2. Organisation générale du REIN
Le système d'information REIN est organisé en réseau constitué de trois niveaux : L'ancrage institutionnel du dispositif pourrait être envisagé par la création d'un service mixte EfG-INSERM. Ce service mixte pourrait faire l'objet d'une convention entre les partenaires institutionnels, les Sociétés Savantes, l'EfG et l'INSERM.
III-3. Recueil des informations
 
Les informations à recueillir concernent les centres de dialyse et les patients. Les données relatives aux patients incluent les caractéristiques des sujets et de la maladie au moment de l'institution du premier traitement de suppléance ainsi que le suivi d'un certain nombre d'évènements de santé. Elles sont constituées pour l'essentiel des items recueillis par les registres de l'ERA-EDTA et de la Société de Néphrologie. Certains items sont propres aux patients âgés de moins de 16 ans. Un " code patient " commun au système d'information du REIN et de l'EfG permettra de suivre un patient de la dialyse à la transplantation entre les deux bases de données. Les patients sont identifiés à partir de l'ensemble des centres de dialyse. En pratique, il s'agit d'étendre aux centres de dialyse le système d'information mis en place par l'EfG dans les centres de transplantation. L'enregistrement des données est réalisée par les néphrologues. L'exhaustivité de l'inclusion des patients et de leur suivi, ainsi que la qualité des données font l'objet d'un contrôle de qualité par les opérateurs régionaux du réseau (voir ci-dessous). Les néphrologues ont une expérience trentenaire de participation au registre de l'ERA-EDTA et se sont exprimés, pour plus de 75% d'entre eux, en faveur d'un enregistrement systématique [4]. Il est donc prévu que le recueil des données sur la dialyse soit obligatoire comme il l'est déjà pour la greffe.
III-3.3 Codage et contrôle de la qualité des données
Le codage des maladies rénales à l'origine de l'IRT est effectué au moyen du thésaurus de Néphrologie élaboré par un groupe d'experts de la Société de Néphrologie et largement utilisé par les néphrologues dans le cadre du PMSI. Ce thésaurus inclut un transcodage vers la 10ème Classification Internationale des Maladies. Les causes de décès sont codées au moyen d'un code propre à REIN (Annexe I, page 17), adapté de celui de l'USRDS [14].

Le contrôle de la validité et de l'exhaustivité de l'enregistrement ainsi que de la qualité des données est assuré par les opérateurs régionaux du réseau. L'exhaustivité concerne les centres et les patients. La vérification de l'exhaustivité de l'inclusion des patients sera réalisée par une confrontation de la liste des cas déclarés au REIN à la liste administrative des patients effectivement suivis dans chaque centre. Mais, il faut aussi étudier la possibilité de confronter cette liste avec celle des systèmes d'information de l'Assurance Maladie, par l'intermédiare des URCAM.

En ce qui concerne la validité des cas, il s'agit de vérifier que les critères d'inclusion et d'exclusion des patients sont bien respectés. En particulier, il faut exclure d'éventuels cas d'insuffisance rénale aigüe enregistrés par erreur et vérifier que les patients retournés en dialyse après échec d'une greffe n'ont pas été enregistrés comme nouveaux cas d'IRTT. Pour le contrôle de la qualité des données, il s'agit, d'une part, de rechercher et de compléter les données manquantes et, d'autre part, de vérifier à la source la qualité du codage des informations par l'examen du dossier médical des patients.

III-3.4 Cadre réglementaire et éthique
Le caractère nominatif est un élément essentiel du contrôle de qualité car il permet l'élimination des doublons, particulièrement fréquent dans le contexte de l'IRT où un même malade peut être pris en charge dans plusieurs centres au cours d'une même année. Il est également indispensable au suivi des patients. Du point de vue de la sécurité des données informatisées, les mêmes procédures que celles adoptées pour les bases de données relatives aux transplantés seront appliqués aux patients dialysés. Une demande d'autorisation de traitement de données nominatives sera soumise au Comité Consultatif sur le Traitement de l'Information en matière de Recherche dans le Domaine de la Santé ainsi qu'à la CNIL.

En pratique, il est prévu la constitution de deux fichiers :

L'utilisation d'un système d'information tel que celui de l'EfG permet la constitution d'une base de données à laquelle chaque centre de dialyse est connecté à partir d'un ordinateur personnel. Un tel système permet aux centres de transférer leurs données vers le REIN au fur et à mesure de l'admission d'un nouveau patient ainsi qu'à l'occasion de chaque changement d'état (changement de centre, changement de mode de traitement, décès...). Ce mode de fonctionnement en continu allège considérablement la charge liée au recueil des données. Les centres disposent du fichier de leurs propres données qu'ils peuvent interroger de leur terminal ainsi que de tableaux de bord restituant les statistiques nationales ou régionales de l'IRTT, régulièrement mises à jour. Ce système est tout à fait compatible avec la régionalisation du recueil de l'information tel qu'il est proposé dans ce scénario. L'opérateur régional assure le contrôle de qualité, l'analyse des données régionales, le retour d'information et l'animation du réseau des centres de sa région. Dans une telle architecture, celui-ci est en effet doté d'un profil d'utilisateur spécifique lui donnant tous les droits d'accès lui permettant d'assurer les tâches qui lui sont confiées. Les centres de dialyse et de transplantation ont leur propre profil d'utilisateur. Une telle organisation est envisageable à court terme. Elle a l'avantage de la simplicité, facilite la sécurité des données et diminue les coûts de mise en place et de maintenance du système informatique. Son principal inconvénient actuel est qu'elle ne permet pas aux néphrologues de recueillir d'autres informations que celles prévues en commun et qu'elle n'évite pas la contrainte de renseigner plusieurs systèmes (PMSI, SAE, ...).

Il faut donc prévoir à moyen terme une architecture plus évoluée avec une interconnexion des sytèmes d'information des centres de dialyse et de transplantation par le biais du Réseau Santé Social (RSS). L'hétérogénéité des bases de données des centres, tant du point de vue des environnements logiciels que des machines, impose l'utilisation d'une architecture informatique de communication basée sur l'échange d'informations et l'interopérabilité [15,16]. Ces échanges doivent être intégrés au sein de services, assurant notamment la confidentialité et la sécurité des données, et normalisés sur la base d'un protocole européen de type H-EDI [17]. Un projet technique de développement du réseau, appelé SIMS-REIN (pour Système d'Information Multisource), a été soumis dans le cadre de l'appel d'offre Télémédecine du Ministère de l'Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie.

Par ailleurs, un projet de réseau est en cours au niveau européen, NDSNet, dans le cadre du programme Telematics, financé par la Communauté Européenne. Il porte sur des échanges de données entre les registres d'IRTT allemand (QuasiNiere), autrichien et hollandais (Renine) et avec certains centres de néphrologie français.

Ce type d'architecture faciliterait la tâche des néphrologues en leur épargnant de renseigner de multiples systèmes d'information. A l'échelon local, chaque équipe aurait ainsi la possibilité de disposer de son propre système d'information. Il suffirait que celui-ci respecte en terme de contenu les spécifications relatives aux noyaux communs d'information nécessaires aux différents échelons régionaux, national et européen et qu'il se conforme aux normes d'échange d'information distribuée. Chaque échelon du système d'information distribué aurait ainsi accès à une quantité pré-définie d'informations et se verrait assigner des tâches précises en terme de traitement de cette information (analyse, synthèse). Un tel système pourrait servir de modèle au suivi d'autres affections chroniques lourdes.
 

III-4. Modalités de mise en place du système
La mise en place d'un tel système doit être progressive. Une pré-enquête dans une ou deux régions-pilote, articulée avec l'expérimentation par la Direction des Hôpitaux d'une typologie des patients dialysés, permettra de développer le système informatique et de tester la faisabilité du recueil et du contrôle de la qualité des données. Ce projet a été présenté à l'ensemble des présidents des associations régionales de néphrologues en septembre 1998. Il a reçu un accueil favorable des professionnels et plusieurs régions sont candidates pour initier le projet.
 

IV - EXPLOITATION DES DONNÉES

IV-1. Périodicité des exploitations
IV-2. Modalités de diffusion et de valorisation des données
La mise à jour des informations sera semestrielle (pour alimenter les tableaux de bords statistiques à disposition des utilisateurs du réseau). L'ensemble de la base de données sera analysé une fois par an à l'occasion du rapport annuel.

Les utilisateurs auront également la possibilité de formuler des demandes spécifiques auprès des opérateurs du réseau à l'échelon régional ou national.

IV-2. Modalités de diffusion et de valorisation des données
Il est prévu d'éditer et de diffuser un rapport annuel des statistiques descriptives de la prise en charge de l'IRT. Les mises à jour semestrielle des statistiques régionales et nationales seront accessibles aux utilisateurs du réseau sous la forme de tableaux de bords.

Les membres du conseil scientifique du REIN ont pour mission de valoriser la base de données du point de vue de la recherche en favorisant la publication de résultats issus de la base de données ou d'enquêtes spécifiques réalisées à partir de cette base. L'accès à la base de données sera ouvert aux cliniciens et aux chercheurs qui souhaiteront effectuer des travaux de recherche spécifiques. Dans ce cas, les demandes seront examinées par le conseil scientifique. Leur coût sera évalué en fonction du temps requis pour l'analyse des données et fera l'objet d'un financement propre par contrat. Il est important que la structure juridique du REIN lui permette de gérer ce type de financement.
 

V - RELATION AVEC LE REGISTRE DE L'ERA-EDTA ET AVEC LES REGISTRES DE L'IRT TRAITEE EN EUROPE

La mise en place du système d'information REIN s'inscrit dans une démarche internationale, plus de soixante pays ayant mis en place des recueils de données sur la prise en charge de l'IRT [11]. Elle est en continuité avec la démarche de l'European Renal Association- European Dialysis and Transplant Association (ERA-EDTA) qui a mis en place, dès 1965, un registre de l'IRTT à l'échelon européen, auquel participent plus de 3000 centres de dialyse et de transplantation dans plus de 30 pays, dont la France. Depuis le début des années 80, la plupart des pays européens ont progressivement mis en place leur propre système d'information à l'échelon national, tout en continuant d'adresser la partie commune des données enregistrées au registre européen afin que puissent se poursuivre des travaux de recherche à l'échelon européen. Un comité des registres nationaux en Europe a été créé en 1998 au côté du conseil scientifique du registre européen pour définir de nouvelles modalités de coopération inter-registres. Le REIN est partie prenante de cette réflexion.

VI - MOYENS MATERIEL ET HUMAIN

Les moyens nécessaires consistent en charges salariales pour l'unité opérationelle et les opérateurs régionaux ou interrégionaux, en frais de fonctionnement et de missions ainsi qu'en investissement nécessaire à la mise en place du réseau. Il faut distinguer la phase de mise en place du système de celle de son fonctionnement au long cours. A titre indicatif, le budget prévisionnel du REIN a pu être estimé à environ 5,7 millions de francs par an dans sa phase de fonctionnement au long cours.

Le coût du système d'information pourrait être intégré dans le forfait de dialyse sur la base de 1F50 prélevé par séance. Avec un nombre de séances estimé par les Statistiques Annuelles des Etablissements à environ 3,5 millions par an, le financement du système serait assuré avec pérennité. Ce coût représente une dépense inférieure à 1% du budget total annuel de la dialyse ; il équivaut à la prise en charge annuelle de 17 patients. Ces équivalences donnent la mesure des gisements de ressources qu'un tel système devrait repérer pour équilibrer les dépenses qu'il génère.
 

VII - REFERENCES

1. Landais P, Stengel B, Fumeron C, Jacquelinet C. L'insuffisance rénale terminale traitée en France – Epidémiologie et système d'information. Médecine Thérapeutique, 4 : 533-542, 1998.
2. Haut Comité de la Santé Publique. Avis sur la prévention de l'insuffisance rénale chronique et son diagnostic précoce. Editions ENSP, Collection Avis et Rapports, 1997, 27 p.
3. Inspection Générale des Affaires Sociales. Enquête sur la dialyse rénale. Rapport n° 94.092. IGAS 1994, 206 p
4. Société de Néphrologie-Sanesco. IRC 2000 : Le livre blanc de la néphrologie. Néphrologie 1996;17:1-103.
5. Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé. Recommandations pour la Pratique clinique : Indications de l'épuration extra-rénale dans l'insuffisance rénale chronique terminale. Néprologie 1997;18:199-275.
6. Cash R, Fournier P, Meyer C. Schéma de régulation pour la prise en charge de l'insuffisnce rénale chronique au stade terminal. SANESCO, 1996, 150 p.
7. Expertise Collective INSERM. Insuffisance rénale chronique : étiologies, moyens de diagnostic précoce, prévention. INSERM, Collection Expertise Collective 1998, 234 pp.
8. Stengel B, Landais P. Recueil d'informations sur la prise en charge de l'insuffisance rénale terminale. Etude de faisabilité. Convention d'étude DGS-INSERM. Rapport final, 1997, 119 p.
9. Stengel B, Landais P et les membres du groupe de travail du projet de Réseau Epidémiologie et Information en Néphrologie (REIN). Recueil d'informations sur la prise en charge de l'insuffisance rénale terminale. Néphrologie 1999;20:29-40.
10. Stengel B, Jones E. Insuffisance rénale terminale associée à la consommation d'herbes chinoises en France. Néphrologie 1998, 19:15-20.
11. Schena FP. Report on the first meeting of the chairmen of the national and international registries. Kidney Int 1997;52:1422.
12. United States Renal Data System. USRDS 1996 Annual Data report. National Institutes of Health, National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases. Bethesda, MD, April 1996.
13. Lévy M, Stengel B, Simon P. Epidémiologie des maladies rénales. Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), Néphrologie-Urologie, 18-025-A-10, 1997, 12 p.
14. United States Renal Data System. Researcher's Guide to the USRDS Database. The National Institutes of Health, National Institute of Diabetes and Digestive and Kidney Diseases. Bethesda, MD, 1998.
15. Object Management Group. 1995 : The Common Object Request Broker: Architecture and Specification. OMG, Inc., Jul. Version 2.0 (Revision 96-08-04).
16. Object Management Group. 1996 : CORBA services: Common Object Services Specification. OMG, Inc., Mar. 1995. Revised Edition Nov 1995.
17. CEN, European Comittee for Standardisation. March 1997 : Medicals Informatics : Healthcare Information System Architecture Part 1 (HISA) : Healthcare Middleware Layer. Final draft March 1997. CEN/TC 251 / PT01-13. European Prestandard. Brussels.

1 Paul Landais : Laboratoire de Biostatistique et d'Informatique Médicale Necker-Enfants Malades
2 Bénédicte Stengel : INSERM U170 Villejuif 
3 Christian Jacquelinet : Etablissement français des Greffes
4 Guillaume Bobrie : Centre de Médecine Préventive Cardio Vasculaire, Hôpital Broussais
5
Bernard Boutin : Unité Système d'Information, Etablissement français des Greffes (EfG)
6
Sophie Cohen, Esmeralda Luciolli,Philippe Tupin : Département Médical et Scientifique, EfG
7 Didier Guillon : Laboratoire d'Informatique Médicale, Université J. Fourrier, Grenoble
8 Marie-Hélène Saïd : Néphrologie pédiatrique, Hôpital E. Herriot, Lyon
9
Pierre Simon : Néphrologie, CH de Saint-Brieuc
10 Jacques Chanard : Néphrologie, CHU de Reims

 

 

 
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