La société de Néphrologie Pédiatrique… Quelques mots d’histoire…
Réf : Lettre de Michel Broyer dans Néphropédies, 1992, N°1
Gérard Picon, Marseille
L’idée d’un groupe de néphrologues pédiatres, travaillant ensemble, a germé dans l’idée de Michel Broyer dès 1971.
Ce groupe sort de son anonymat en 1975 pour s’appeler « Club de Néphrologie Pédiatrique ». Il est tout à fait informel, sans statuts déposés.
Il va s’organiser autour d’un petit noyau qui rapidement s’élargit. Son centre de gravité reste l’Hôpital des Enfants Malades à Paris avec le service du Professeur P Royer ainsi que l’Unité de Recherche de R Habib comme référents. Jusqu’en 1975, les réunions se dérouleront à Paris. A partir de 1976, sur proposition de Jean Geisert, ces réunions se dérouleront en province.
L’esprit fondateur est résumé dans ces quelques lignes de Michel Broyer. Elles demeurent d’actualité.
« La réunion annuelle du Club a été et demeure pour les plus jeunes une instance d’apprentissage à la communication, étape préalable et logique à la participation aux réunions internationales. La dimension réduite du Club a aussi permis de conserver ce sentiment que les membres peuvent avoir d’appartenir à une même famille où tous se connaissent et sont susceptibles de s’entraider. Grâce au Club surtout, des études coopératives ont pu être menées à bien dans divers domaines comme l’insuffisance rénale, le syndrome néphrotique ou le syndrome hémolytique et urémique. D’autres sont en cours, notamment l’étude de l’hormone de croissance chez l’enfant urémique ou transplanté, et les projets ne manquent pas. On peut également constater qu’avec le temps, la qualité scientifique des réunions continue à s’améliorer, tandis que leur tonalité reste très conviviale, sans oublier la dimension culturelle toujours présente. »
En 1981, à l’occasion des journées qui se dérouleront à tours, Michel Broyer propose de formaliser ce Club en lui donnant des statuts. Ceux-ci ne seront déposés qu’en 1984 ! Ils ne seront officiellement modifiés qu’en juin 2000 à l’occasion d’une Assemblée Générale extraordinaire. Le Club prendra alors le nom de Société de Néphrologie Pédiatrique. Cette proposition avait fait l’objet d’un débat au cours de l’Assemblée Générale du Club à Ostende en 1992 !... Prudence du père fondateur dont une des préoccupations principales était de ne pas changer l’esprit en modifiant la forme.
Nous nous retrouverons donc une fois l’an dans une ville de province, accomplissant ainsi un véritable tour de France des Centres Hospitalo-Universitaires. Ces journées occupent un jour et demi de travail suivi d’un temps de convivialité jusqu’au début des années 1990 où l’importance des études coopératives va nécessiter l’allongement des ces rencontres en y incluant le jeudi après-midi.
Voici les différentes étapes de ce tour de France :
1976 : Toulouse (P Barthe et F Bouissou). Repas dans la tradition du Sud-Ouest dans la grande salle de réception de l’hôtel Dieu
1977 : Strasbourg (J Geisert et M Fischbach). L’Alsace et la route des vins
1978 : Louvain (W Proesman) et son beguinage
1979 : Bendor (G Picon). Sa petite île d’opérette et son Ricard
1980 : Villard de Lans et ses pistes de ski (E Dechelette)
1981 : Tours (H Nivet). Ses bords de Loire
1982 : Descente vers le Sud chez R Dumas à Montpellier
1983 : Nancy (JL André). Abbaye des Prémontés
1984 : Retour en Méditerranée à Nice (Mme Tran et E Bérard)
1985 : « Joint meeting » avec les anglais à Paris. Magie d’un repas au 1er étage de la Tour Eiffel
Début 1987 : Les diablerets et sa montagne (JP Guignard)
Fin 1987 : Lille et sa soirée musicale (M Foulard)
1988 : Clermont Ferrand (JB Palcoux)
1989 : Nantes et les bords de l’Erdre en compagnie d’un groupe de jazz (C Guyot)
1990 : Reims et ses caves de champenoises (B Roussel)
1991 : Annecy (P Cochat) où l’on découvre la beauté d’un véritable lac de montagne protégé
1992 : Ostende (M Hall et F Janssen) au pays de Jacques Brel
1993 : Saint-Etienne et son parc du Pilat (MT Freycon)
1994 : Amiens et son hortillonnage (B Boudaillez)
1995 : Angers (G Champion). Le Château de Brissac au son des cors de chasse
1996 et 1997 : deux étapes bretonnes : Sophie et l’ambiance Malouine, Loïc et la rade de Brest
1998 – 1999 et 2000 (sont encore présents dans nos mémoires : Luxembourg, Besançon et Marseille)
2001 : M Broyer « La fête à Paris »
2002 : Notre première rencontre officielle avec les urologues à Toulouse (P Barthe et F Bouissou)
2003 : La deuxième réunion franco-allemande à Strasbourg (M Fischbach)
