extrait du discours du Pr Françoise Mignon à l'Assemblée Générale du 1er octobre 2003 à Nancy
Mes Chers Collègues, Chers Amis,
Notre Spécialité est en deuil. Hamid Meftahi est décédé à Grenoble en novembre 2002. Il comptait beaucoup d’amis parmi nous.
Au printemps 2003, nos jeunes collègues, Mesdames Dupommeureulle, Loirat-Nau et Peyrussie nous ont quittés dans des circonstances différentes, mais toutes tragiques.
Ce 12 avril, le Professeur Jean Fabre s’est éteint dans sa 83ème année. Beaucoup d’entre vous ne l’ont vraisemblablement pas connu.
Ceux qui ont eu le privilège de le rencontrer ne peuvent l’oublier. Genevois d’origine, Jean Fabre vint à Paris compléter sa formation médicale chez les Professeurs Louis Pasteur Vallery Radot et Jean Lenègre. Dès son retour, il se consacra à la policlinique de l’hôpital de Genève. Brillant interniste, il sut la conduire à l’excellence. Sa profonde humanité et son sens aigu du service public l’amenèrent à y développer une médecine sociale, qu’il mit à la disposition des exclus et des nouveaux pauvres d’une société en mutation. Parallèlement, son contact facile et son vif intérêt pour les jeunes en firent un Professeur de Sémiologie Médicale très apprécié.
La retraite venue, il resta actif, partageant ses activités entre la Commission d’Ethique de l’Hôpital Cantonal et l’Université du 3ème âge où il patronna diverses études. Celle relative aux problèmes posés par la solitude dans le grand âge fut très remarquée.
Interniste, Jean Fabre manifesta toujours un intérêt particulier pour la Néphrologie. Il participa aux côtés de Jean Hamburger à la fondation de notre Société, et en assura la présidence de 1979 à 1981. Nous lui devons « NEPHROLOGIE ». Il attachait une très grande importance à cette publication en langue française, la considérant comme indispensable, pour contribuer à notre formation continue et pour resserrer les liens au cœur de notre communauté francophone. Il finança personnellement la publication des premiers numéros.
Notre Société s’associe à la peine de ses proches, les assurant que nous n’oublierons pas la chaleureuse personnalité du Professeur Jean Fabre.
extrait du discours du Pr Françoise Mignon à l'Assemblée Générale du 1er octobre 2003 à Nancy