Eloge par P. Niaudet - Réponse de M.C. Gubler - Diaporama - Diaporama P. Niaudet
C’est au cours de son externat dans le service du Professeur Pierre Royer lorsqu’elle assiste aux confrontations anatomo-cliniques avec Renée Habib que Marie-Claire Gubler est attirée par l’anatomopathologie rénale. Après un internat en médecine générale et en pédiatrie, dont un semestre chez P. Royer, elle passe le certificat d’anatomie pathologique. Le sujet de sa thèse de médecine est la hyalinose segmentaire et focale. En 1968, elle est recrutée comme chercheur à l’INSERM et depuis cette date, son activité de recherche a été entièrement consacrée à l’étude des néphropathies de l’enfant en utilisant des techniques morphologiques, en particulier la microscopie électronique et, au cours des dernières années génétiques.
Avec Renée Habib, elle a participé au démembrement et à la caractérisation des différents types de glomérulopathies acquises. Marie-Claire Gubler s’est attachée à définir le phénotype morphologique et clinique des néphropathies héréditaires s’exprimant chez l’enfant, en particulier le syndrome d’Alport, la néphronophtise, la maladie de Fabry, la sclérose mésangiale diffuse, l’onycho-ostéo-dysplasie. Ces études ont permis de réunir des groupes homogènes de malades, base des études génétiques qui ont été développées par Corinne Antignac. Marie-Claire Gubler s’est intéressée au développement fœtal et post-natal du rein humain normal et pathologique. Ses travaux lui ont permis en particulier de montrer le rôle majeur du système rénine angiotensine dans le développement de pathologies acquises ou génétiques du rein fœtal, et en particulier l’existence de mutations de gènes de ce système dans la dysgénésie tubulaire rénale. Marie-Claire Gubler a dirigé l’unité de recherche U423 de l’INSERM de 1995 à 2002. Sa liste de plus de 200 publications témoigne de la qualité et de l’originalité des ses travaux de recherche qu’elle a pu mener grâce à sa curiosité scientifique, son intelligence et son esprit de synthèse.
Patrick Niaudet