Enquête publié dans Néphrologie & Thérapeutique
Jourde-Chiche N, Chiche L, Mancini J, Daniel L, Bardin N, Burtey S, Gondouin B, Dussol B, Harle JR, Hamidou M, Meulders Q, Daugas E.
Prise en charge des néphropathies lupiques prolifératives : enquête de pratique auprès des néphrologues et internistes français.
Néphrologie & Thérapeutique 2014; 10: 170-176
La durée optimale du traitement d'entretien des glomérulonéphrites lupiques prolifératives n'est pas connue. Après un traitement immunosuppresseur d'attaque reposant sur le cyclophosphamide ou le mycophénolate mofétil et la corticothérapie à forte dose, ce traitement immunosuppresseur d'entretien repose sur l'association de mycophénolate mofétil ou d'azathioprine et de corticoïdes à plus faibles doses. Il vise à éviter les rechutes rénales. Après 2 ans, la poursuite de ce traitement d'entretien n'a pas prouvé son intérêt, et expose les patients lupiques à des complications, en particulier infectieuses, hématologiques, métaboliques et néoplasiques. Nous souhaitons évaluer l'arrêt du traitement immunosuppresseur d'entretien après 2 ans, chez des patients stables et en rémission après une glomérulonéphrite lupique proliférative, recevant et poursuivant un traitement de fond par hydroxychloroquine, éventuellement associée à une corticothérapie à faible dose.
Démontrer que l'arrêt du traitement immunosuppresseur d'entretien après 2 ans n'est pas inférieur à la poursuite de ce traitement en termes d'efficacité 2 ans après, dans le cadre d'une glomérulonéphrite lupique proliférative. Le critère de jugement principal est le taux de patients libres de rechute de glomérulonéphrite lupique proliférative à 2 ans de l'inclusion.
Les objectifs secondaires de cette étude sont de comparer les 2 stratégies thérapeutiques en termes de survie sans rechute (taux actuariel de rechute), de survie globale à 2 ans, de taux cumulé de 'rechute et/ou décès', de taux d'évènements indésirables à 2 ans (complications infectieuses, métaboliques, cardio-vasculaires, osseuses, hématologiques, néoplasiques, ophtalmologiques, aménorrhée), d'évolution de la fonction rénale à 2 ans, d'activité extra-rénale de la maladie lupique à 2 ans, de consommation de corticoïdes, d'impact sur la qualité de vie et d'impact médico-économique (coûts moyens des deux stratégies thérapeutiques sur 2 ans chez les patients libres de rechute, coût par complication évitée).
Etude de non infériorité randomisée ouverte multicentrique comparant 2 types de stratégies thérapeutiques après 2 ans de traitement d'entretien :
100 patients dans chaque groupe.
3 ans, la période de recrutement envisagée étant de 1 an, le temps de suivi des patients étant de 2 ans.
L'étude pourrait montrer que l'arrêt du traitement immunosuppresseur après 2 ans, en poursuivant un traitement de fond par hydroxychloroquine, n'expose pas les patients à un risque accru de rechute de glomérulonéphrite lupique proliférative à 2 ans, et évite les complications liées à la poursuite du traitement immunosuppresseur, tout en réduisant les coûts et en maintenant le niveau de qualité de vie.
Dr Noémie JOURDE-CHICHE
Service de Néphrologie
Hôpital de la Conception - APHM
06 11 89 19 61
Eric Daugas
Coordonnateur du GCLR
CHU - Hôpital Bichat - Claude Bernard
Service de Néphrologie
46 rue Henri Huchard
75877 PARIS CEDEX 18
01 40 25 71 01
01 40 25 88 06
Enquête du GCLR sur le traitement de la néphropathie lupique - pratiques des néphrologues français