champ recherche
livres
commission transplantation
numéro 5

Pr Richet

Editorial

par G. Richet

 

L' érythropoïétine et la fonction hémopoïétiqueque du rein

par J.P Naets

 

La néphrite endémique des Balkans

par M. Macanovic

 

Histoire des peptides natriurétiques

par R. Ardaillou

 

L’énigme de la toxémie gravidique : de la "maladie sacrée" à l'endothélium

par M. Beaufils

 

Editorial

par Gabriel Richet

de l'Académie Nationale de Médecine

 

Le succès thérapeutique de l'érythropoïétine mesure la place croissante du rein glande endocrine. Un début clinique, la polyglobulie de l'altitude, interprétée par Paul Bert. En 1910, Paul Carnot étudie la régénération des organes et constate l'action sur l'hémopoiëse du plasma d'animaux saignés. Jacobson montre que ce facteur vient du rein, déjà soupçonné du fait de l'érythroblastopénie des IRA. La dialyse ne corrige pas l'anémie de l'urémie chronique et l'isolement de l'érythropoïétine se poursuit sans répit. Sa production par génie génétique suit. Du rein dépend donc la compensation de la réduction de la p02 par l'accroissement des hématies; ainsi le milieu intérieur apporte aux cellules l'02 dont elles ont besoin.

 

En 1955, la Néphrite endémique des Balkans vient troubler la quiétude des acquis d'alors. Cette néphrite interstitielle, chronique d'emblée, ne relève d'aucune cause connue, ne survient que dans des territoires précis et contigus du bassin du Danube et est souvent associée à des lésions malignes de l'uro-épithélium. Des équipes locales et internationales réputées n'ont pas résolu l'énigme. Sera-t-elle levée ? Peu probable car la maladie semble disparaitre. Est-ce une maladie due aux conditions liées à une période de malheurs ? Peut-être. La Néphrite des Balkans illustre la difficulté d'identifier une cause toxique probable mais peut-être lointaine, même quand une épidémiologie précise devrait en faciliter la recherche. L'ochratoxine, étudiée actuellement en France, est un candidat possible.

 

L'échappement aux minéralocorticoides limite leur rôle dans la modulation de l'excrétion du sodium. D'où la quête de facteurs natriurétiques. Les plus connus sont peptidiques, découverts grâce aux efforts convergents de disciplines diverses : histologie simple et couplée à des surcharges en Na CI, études hémodynamiques imposant l'idée de "senseurs" de distension de l'oreillette dont de simples extraits de la paroi sont déjà actifs et que la biochimie a caractérisés ensuite. Ainsi fut révélé un nouveau système natriurétique et hypotenseur. Une aussi belle aventure que celle de l'insuline au début du siècle.

 

La toxémie gravidique est l'accident le plus fréquent de la pathologie obstétricale depuis que les autres complications graves de la grossesse ont presque disparu. Sans données expérimentales, et pour cause, les cliniciens sont passés d'un signe ou symptôme (HTA, oedèmes, céphalées etc..) à des décisions thérapeutiques univoques parfois dangereuses. Décrire leurs échecs est nécessaire car ils perdurent souvent. L'investigation clinique est, pour l'instant, la seule ligne de conduite à encourager pour faire progresser nos connaissances, en particulier sur le dernier facteur incriminé, l'atteinte fonctionnelle de l'endothélium. En réalité la toxémie gravidique attend son démembrement.

 

 
OK
effacer
plus
OK
effacer
plus
OK
effacer
plus
Sitemap