La constitution de l’A2SN comme organisme fédératif de la Néphrologie, et son agrément pour l’évaluation des pratiques professionnelles, est une étape importante pour l’évolution de notre spécialité. Elle traduit en effet la volonté des néphrologues de gérer eux-mêmes leur démarche qualité, et de se doter des moyens permettant de la mettre en œuvre collectivement et en favorisant le partage d’expériences.
C’est une démarche tout à fait innovante, et malgré les textes qui l’encadrent, nous avons une grande liberté de construire les outils les mieux adaptés aux différentes activités et modalités d’exercice de la Néphrologie. La représentativité des instances de l’A2SN est à cet égard essentielle, comme l’est aussi le partage d’expériences avec les autres spécialités qui se sont dotées de structures fédératives, et dont la plupart ont obtenu l’agrément EPP. Citons la cardiologie, la pneumologie, l’hépato-gastro-entérologie, la réanimation médicale, l’anesthésie-réanimation, l’orthopédie, etc.
Ces différents organismes se retrouvent au sein de la Fédération des Spécialités Médicales, et engagent avec l’HAS un dialogue qui pourrait déboucher sur la constitution d’un Collèges des Spécialités Médicales, interlocuteur des différentes instances et pilote de l’évaluation des pratiques.
Un enjeu prioritaire de ces échanges est d’obtenir un financement institutionnel de l’EPP. Les seules sources de financement de l’EPP autorisées par l’HAS sont les cotisations des médecins, l’Etat, l’assurance maladie et les assurances complémentaires, les fédérations hospitalières et les hôpitaux, et les autres organisations professionnelles. Il n’y a pas pour l’instant de financement spécifique alloué aux actions d’EPP, dont la charge repose sur les sociétés savantes et syndicats professionnels à l’origine des organismes agréés EPP, sur les établissements hospitaliers, sur les URML dans certains cas, et sur les praticiens eux-mêmes.
Cela ne doit pas empêcher l’A2SN de développer ses actions, mais il est indispensable que des financements pérennes soient dégagés pour inscrire durablement l’EPP dans les pratiques médicales.