Il existe aussi des atteintes glomérulaires dont le syndrome néphrotique finlandais, le syndrome néphrotique corticorésistant, mais aussi des atteintes tubulaires dont le syndrome de Bartter est le plus fréquent. Il existe enfin des lésions rénales associées à des troubles métaboliques, c'est le cas de la cystinose et de l'oxalose.
. Les maladies acquises pendant l'enfance constituent le troisième groupe. Leur mode d'installation peut être aigu, par exemple une glomérulonéphrite aigue ou le syndrome hémolytique et urémique dont l'évolution peut être sévère et aboutir à une insuffisance rénale chronique. L'évolution peut se faire sur un mode chronique, le cas le plus fréquemment rencontré est la maladie de Berger.
Du fait de la survenue parfois dés la naissance de la maladie rénale, le suivi du patient va durer de nombreuses années jusqu'au relais par les néphrologues d'adultes. Cette prise en charge portera sur l'ensemble des problèmes que pose une maladie rénale se déroulant chez un enfant.
Nous aborderons plus particulièrement les problèmes de la croissance, la puberté, la psychologie et l'alimentation, mais également ceux posés par les traitements substitutifs de l'insuffisance rénale évoluée.
Ils sont tous les deux perturbés chez l'enfant insuffisant rénal. En effet les déchets azotés, normalement éliminés par les reins, s'accumulent dans l'organisme du fait de l'insuffisance rénale. Cette accumulation est responsable d'une insensibilité à l'action de l'hormone de croissance qui entraîne un retard de croissance et une réduction de taille à l'âge adulte. Prescrit au bon moment, le traitement substitutif hormonal (hormone de croissance) permet d'éviter ce retard de croissance.
La majorité des vaccins (obligatoires et non obligatoires) peut être proposée, notamment contre le tétanos, la poliomyélite, le pneumocoque, méningocoque, haemophilus, la diphtérie et l'hépatite A et B. Le vaccin contre l'hépatite B est indispensable pour prévenir la possible infection par le virus lors de la dialyse.
Lorsque les enfant sont transplantés du rein, on évite les vaccins à virus vivants (ROR, BCG, Varicelle, Fièvre Jaune).
Il faut noter que même non totalement vaccinés contre les maladies prévenues par un vaccin, votre enfant peut toutefois aller à l'école sans s'exposer à un risque infectieux excessif, les autres enfants étant eux-mêmes vaccinés.
Elle peut se dérouler avec retard chez l'enfant insuffisant rénal. A ce stade souvenez vous que votre enfant devient adolescent et se forge une autonomie par rapport à vous. Compte tenu de sa maladie vous comprenez sûrement que sa rébellion contre l'ordre établi, habituelle à cette période de la vie, est majorée par la nécessité de la prise de médicaments pas forcément bien acceptés et souvent imparfaitement pris et auquel s'ajoutent les contraintes alimentaires en réalité plus énervantes psychologiquement que contraignantes.
Il est hautement souhaitable que votre enfant ait des activités physiques et sportives aussi proches que possible de la normale. L'utilisation précoce d'agents stimulateurs de l'érytropoïèse permettra de lui éviter une anémie sévère, très invalidante pour qu'il fournisse un effort. L'injection de l'hormone de croissance, si besoin, corrigera le trouble de la croissance dont sa maladie rénale est responsable.