Ce schéma représente l'évolution de la fonction rénale sans aucun régime ni traitement et puis celle lorsque l'hypertension est traitée et que les apports alimentaires ont été modifiés.
Les traitements sont essentiellement :
. le contrôle de l'hypertension artérielle (HTA) : la pression artérielle doit être ramenée à moins de 130/85 mmHg chez tout malade en insuffisance rénale et à moins de 125/75 mmHg lorsque la protéinurie est supérieure à 1g/24 heures. Il est recommandé d'utiliser dans le traitement des médicaments tels les inhibiteurs de l'enzyme de conversion et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine 2 qui ralentissent la destruction des reins.
. la diététique : une alimentation riche en protéines augmente le travail des reins et favorise l'aggravation de l'insuffisance rénale. Il est donc recommandé de diminuer l'apport en protéines en fonction du degré de l'insuffisance rénale, on réduira par la même, comme cela est nécessaire, l'apport en phosphore.
. l'arrêt du tabac : il est démontré que l'intoxication tabagique accélère la progression de l'insuffisance rénale.
. Un bon équilibre glycémique (hémoglobine glyquée < 6,5%) lorsque l'insuffisance rénale est secondaire à un diabète, ralentit l'évolution de l'insuffisance rénale et prévient l'apparition des complications.
Ainsi une tension artérielle bien contrôlée par le traitement associée à des modifications appropriées des habitudes alimentaires et une bonne hygiène de vie (arrêt du tabac, pratique de la marche à pied) permettent de repousser de plusieurs années et même quelquefois d'éviter la prise en charge en dialyse.
Dès que l'insuffisance rénale devient sévère, c'est à dire pour une clairance de la créatinine entre 15 et 29 ml/mn, il est important de programmer le traitement pour suppléer votre fonction rénale. La prise en charge conjointe par votre néphrologue, votre médecin traitant et une infirmière entrainée à la dialyse est indispensable pour envisager avec vous la méthode de suppléance préférable : hémodialyse, dialyse péritonéale ou greffe. Ainsi le choix du traitement ultérieur sera facilité. En fonction de votre choix, on programmera la mise en place d'une fistule à l'avant-bras pour l'hémodialyse, d'un cathéter dans l'abdomen pour la dialyse péritonéale et on pourra pratiquer un bilan approprié pour vous inscrire sur la liste d'attente de transplantation.