Le Pr JP Grünfeld, Président de la Société de Néphrologie, informe l’Assemblée du choix du conseil pour le poste de Vice-président en la personne de Jacques CHANARD. Il indique à cette occasion qu’il a proposé une réflexion sur les statuts, concernant le mode d’élection du Vice-président et du Président. Il propose de réfléchir à une diminution du temps de la présidence à un an, avec action conjointe du Président en exercice, du Vice-président, et du Président "passé".
Il indique qu’il faudrait éventuellement envisager de choisir le Président non seulement parmi les membres du Conseil d’Administration en exercice (cas actuel) mais aussi parmi les anciens membres du Conseil. Une réflexion sera menée pendant l’année pour faire des propositions lors de la prochaine Assemblée.
Il appelle alors Stewart CAMERON, membre d’honneur de la Société de Néphrologie. Il demande à l’Assemblée de rendre hommage à deux néphrologues décédés cette année : Jean-Louis FUNCK-BRENTANO et Franz REUBI.
Il communique à l’Assemblée le nombre des candidatures de nouveaux membres (53), les dates de la prochaine réunion de notre Société : les 30 septembre, 1 et 2 octobre 1998 au CNIT à Paris. Il fait connaître la décision du Conseil d’Administration de tenir la réunion de 1999 à Lausanne, sur une durée de trois jours. Cette réunion sera conjointe avec celle de la Société Francophone de Dialyse, opportunité liée à la personnalité de Jean-Pierre WAUTERS comme futur Président de la Société Francophone de Dialyse et à celle du futur Président de la Société, Philippe JAEGER.
J.P. GRUNFELD rappelle que dans le Livre Blanc de la Néphrologie, 12 propositions avaient été faites. Il indique que 6 de ces 12 propositions ont été mises en oeuvre ou ont fait l’objet d’une réflexion approndie.
Le problème du Registre a fait l’objet d’une réflexion de B. STENGEL et P. LANDAIS pour l’INSERM, à la demande de la Direction Générale de la Santé. Il s’agissait d’étudier l’intérêt d’un registre ou d’un autre mode de connaissance de l’insuffisance rénale chronique, avec plusieurs objectifs : en faire un outil de description d’insuffisance rénale chronique terminale, de planification, d’évaluation et de recherche et de surveillance épidémiologique. Daniel CORDONNIER travaillait dans le même temps avec l’Etablissement Français des Greffes. La conclusion de ces réflexions est en faveur d’un recueil régional de l’information, avec une standardisation pour permettre une exploitation centralisée des données. Le Président indique que la Société apportera un soutien entier à la création de ces registres. Le rapport de l’INSERM devant être remis sous peu à la Direction de la Santé, on ignore néanmoins la position de la DGS vis-à-vis de la création du Registre.
La deuxième recommandation visait à renforcer la concertation avec les structures régionales ou nationales. Cette recommandation a été suivie puisque les membres de la Société de Néphrologie ont été consultés et participent activement avec le Ministère, à des groupes de réflexion concernant la répartition des ressources dans le traitement de l’insuffisance rénale chronique terminale.
Le troisième point était celui de la prévention. C’est sur ce point que portera le Symposium satellite de Paris. Le Président indique que cette action doit être poursuivie et développée. Le rapport sur la prévention de l’IRC, établi par l’INSERM, à la demande du Haut Comité de Santé Publique, dont les conclusions ont été insérées dans le bulletin d’avril 97, sera disponible " in extenso " sur les sites internet de l’INSERM. J.P GRUNFELD insiste sur la nécessité de la prévention des maladies rénales, en amont de la Néphrologie, conviction à faire partager aux médecins généralistes et aux autres spécialistes. Des textes sont en cours pour diffuser ces informations et devraient être disponibles en début d’année prochaine. Cette même préoccupation a conduit au renforcement des liens avec l’ALFEDIAM, notamment en ce qui concerne l’identification du diabète de type II et la prévention de la néphropathie liée à cette pathologie.
La recommandation suivante concernait l’amélioration de l’évaluation. Le travail commun avec l’ ANDEM sur les indications de la dialyse a représenté un temps important de cette action dont on espère qu’elle se poursuivra avec les structures qui prendront le relais de l’ANDEM. Une proposition de conférence de consensus a été faite par le syndicat des néphrologues libéraux, aux deux Sociétés savantes (la Société de Néphrologie et la Société Francophone de Dialyse) avec pour thème la prescription de la séance de dialyse. La Commission de Dialyse réfléchira avec ces différents partenaires sur la meilleure modalité (conférence de consensus ou rédaction de bonnes pratiques cliniques) et les thèmes àaborder.
La réflexion sur les greffes àpartir de donneur vivant a été menée avec l’Etablissement Français des Greffes et la Société de Transplantation et, avec l’aide de D. DURAND. Une réunion s’est tenue sur ce sujet à Paris le 23 janvier 97.
Le dernier point concernait la formation des Jeunes Néphrologues et la formation continue des néphrologues. Le Journal Néphrologie a commencé la rédaction de bonnes pratiques cliniques, d’abord concernant le traitement de l’insuffisance rénale chronique, par la suite, la néphrologie en général. Les conditions d’exercice des néphrologues ont certainement changé dans tous les secteurs d’activité, impliquant une réflexion sur la formation des futurs spécialistes. En novembre 97, puis en 98 à deux reprises, seront organisés des symposiums nationaux destinés aux DES et DIS de Néphrologie, qui devraient compléter la formation régionale. Le groupe des Jeunes Néphrologues représente un des éléments du développement de la Néphrologie dans l’avenir. Le Président indique aussi la nécessité de former les autres professionnels de santé et se félicite notamment de la place acquise par l'AFIDTN au sein des réunions annuelles de la Société.
Il y a eu 6 réunions depuis la nomination de la commission, pour travailler sur les bonnes pratiques cliniques en dialyse et l’évaluation typologique des patients.
Concernant les bonnes pratiques, ont été élaborées des recommandations concernant la prévention de l’hépatite C en dialyse, la vaccination pour l’hépatite B, l’anticoagulation du circuit et le traitement de l’anémie.
L’évaluation typologique est dérivée des grilles déjà présentées (items de comorbidité, grille de charge de soins infirmiers, fiche de dépendance). Certains membres de commissions participent au sous-groupe médico-économique nommé par le Ministère qui semble être encore à discuter sur la méthode de travail la plus adaptée.
P. SIMON rappelle qu’elle avait quatre orientations : la formation des cliniciens à l’épidémiologie, la possibilité de donner un conseil sur d’éventuels projets présentés et l’aide à la réalisation de registres régionaux, enfin le maintien de l’atelier d’épidémiologie, maintien qui est confirmé pour les Journées Annuelles de 1998.
F. MIGNON indique la nécessité de faire reconnaître la formation en Néphrologie et de faire reconnaître la place de la Néphrologie dans la formation continue des non-spécialistes. Avec d’autres intervenants (Sociétés savantes, syndicats, Associations régionales de néphrologues, collèges des enseignants en Néphrologie) il a été décidé de créer une association de formation continue en Néphrologie. F. MIGNON suggère aux néphrologues de conserver tous les justificatifs d’inscription à divers congrès puisque la formation continue est une obligation pour chacun d’entre nous.
Mme. KESSLER indique que la Commission a représenté l’interface avec l’Etablissement Français des Greffes, essentiellement sur les problèmes de règles de répartition des greffons, aux différents échelons, plus particulièrement à l’échelon local.
Pierre COCHAT indique que la Commission Scientifique de la Société a eu essentiellement comme fonction de participer à la sélection des dossiers pour la Fondation de la Recherche Médicale, et pour certains de ses membres, à la sélection des Prix et des Allocations de Recherche.
Il indique qu’à la demande du Président, une réflexion sera menée au cours de l’année sur les prérogatives et les points d’intérêts de cette commission dont les fonctions traditionnelles recouvrent à la fois certaines fonctions Conseil d’Administration et celles des comités locaux d’organisation des Journées.
D. CORDONNIER intervient pour évoquer les relations avec l’ALFEDIAM, représenté par le Docteur HANNAIRE, membre du Conseil d’Administration de l’ALFEDIAM. Chacun est préoccupé par l’augmentation de la fréquence de l’insuffisance rénale liée à la néphropathie diabétique. Un groupe de travail commun comportant notamment T. HANNEDOUCHE, J. CHANARD, O. KOURILSKY et D. CORDONNIER doit permettre de mener à bien des actions visant à l’amélioration des pratiques à une meilleure reconnaissance de la néphropathie diabétique, à une meilleure préparation à la dialyse et à la transplantation. L’ALFEDIAM soutient des projets de recherches et dispose de bourses à cet effet.
Le Trésorier présente le budget de l’année passée et le budget prévisionnel. Le budget est accepté à l’unanimité. Jacques CHANARD prend la parole pour remercier les membres de la Société de lui avoir confié la vice-présidence.
Le Président indique que le Prix P. Neumann est remis pour la 19ème fois puisqu’il a été créé en 1978. Le Secrétaire Général indique que à côté des Bourses de Voyage traditionnellement distribuées par la Société avec l’aide des Laboratoires HOSPAL et FRESENIUS, les Laboratoires SERVIER ont permis la création de 15 bourses supplémentaires, ce qui a permis cette année la distribution de 35 bourses pour permettre aux futurs néphrologues ou jeunes néphrologues de participer aux réunions.
Les nouveaux membres sont adoptés à l’unanimité.
Ph. JAEGER prend alors la parole pour remercier J.P. GRUNFELD de son action au sein de la Société. Il indique brièvement qu’en tant que interniste et néphrologue, passionné par le métabolisme phosphocalcique, la didactique et l’enseignement, il ne peut que souscrire au souhait d’améliorer la formation et le rapprochement entre internistes et néphrologues.
Il indique la nécessité de travailler en étroite collaboration avec le Vice-président compte-tenu de sa nationalité, pour permettre à la Société d’assurer ses obligations à la fois vis-à-vis de la spécialité et des problèmes spécifiques à la France.