(Société de Néphrologie, Société Française d’Hypertension Artérielle, Association Pédagogique Nationale des Enseignants de Thérapeutique et Fédération Francophone de Cancérologie Digestive)
Jean-Michel Halimi, Michel Azizi, Guillaume Bobrie, Olivier Bouché, Gilbert Deray, Gaetan des Guetz, Thierry Lecomte, Bernard Levy, Jean-Jacques Mourad, Dominique Nochy, Stéphane Oudard, Philippe Rieu, Dil Sahali
Michel Azizi, Hôpital Européen Georges Pompidou, APHP, CIC INSERM, Paris
Guillaume Bobrie, Hôpital Européen Georges Pompidou, APHP, Paris
Olivier Bouché, CHU Reims, Reims
Gilbert Deray, Hôpital La Pitié-Salpétrière, APHP, Paris
Gaetan des Guetz, Hôpital Avicenne, AP-HP, Université Paris XIII, Bobigny.
Jean-Michel Halimi, CHU Tours, Université François Rabelais, Tours
Thierry Lecomte, CHU Tours, Université François Rabelais, Tours
Bernard Levy, Hôpital Lariboisière APHP, INSERM, Paris
Jean-Jacques Mourad, Hôpital Avicenne, AP-HP, Université Paris XIII, Bobigny.
Dominique Nochy, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris
Stéphane Oudard, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris
Philippe Rieu, CHU Reims, Reims
Dil Sahali, Hôpital Henri Mondor, APHP, INSERM, Créteil
Pr Jean-Michel Halimi
Service de Néphrologie-Immunologie Clinique
2, Bd Tonnellé 37044 Tours cedex
02 47 47 37 46
02 47 47 38 02
Angiogenesis inhibitor drugs (bevacizumab, sunitinib, sorafénib,…) are now widely used for treatment of cancers, including colorectal, advanced renal cell and hepatocellular carcinomas, breast cancer). Vascular and renal side-effects of the drugs are not well known.
Hypertension is one of the most common side effects. Incidence of hypertension may be different among angiogenis inhibitors, and seems dose-depend. Arterial pressure can usually be controlled with anti-hypertensive medications, and treatment with angiogenesis inhibitors can be continued in most cases; however, serious hypertension-induced side effects were reported included malignant hypertension, stroke and reversible posterior leucoencephalopathy. Renal damage is infrequently reported : usually reversible mild or moderate proteinuria and in some rare cases nephritic syndrome, acute renal dysfunction, proliferative or collapsing glomerulonephritis, interstitial nephritis and thrombotic microangiopathy. Prolongation of the QT interval, congestive heart failure and left ventricular dysfunction have been reported in patients using tinibs.
In the present guidelines, we recommend: 1) before the 1st administration of angiogenesis inhibitors : giving acute IV or oral anti-hypertensive medications in a patient with arterial pressure must be avoided ; postponing the administration because of hypertension is not recommended ; 2) initial work-up should include ambulatory measurement of arterial pressure (by the general practitioner or by the patient using home blood pressure (3 times in the morning and in the evening during 3 consecutive days) with a validated (cf: http://afssaps.sante.fr/) upper arm device: ideally, this device should be financed and provided by the pharmaceutical companies marketing the angiogenesis inhibitor drugs. Using 24-hour ambulatory blood pressure measurement is optional; 3) Urine dipstick (and quantification is positive) and estimated glomerular filtration rate (using abbreviated MDRD rather than Cockcroft-Gault formula) must be performed before treatment and regularly during follow-up ; 4) Therapeutic management must be done in accordance with national or international guidelines (in France: http://www.has-sante.fr/) ; 5) Optimal care is best achieved within a network of professionals including general practitioners, oncologists, cardiologists and nephrologists.
Les médicaments anti-angiogéniques (médicaments anti-VEGF sur le marché : bévacizumab (Avastin®), sunitinib (Sutent®), sorafénib (Néxevar)) sont de plus en plus utilisés dans le traitement de certains cancers (côlon, sein, poumon, foie et rein). Leurs effets secondaires sont mal connus des médecins.
L’hypertension artérielle (HTA) est l’effet indésirable le plus fréquent. Son incidence dépend de la définition de la molécule et la dose. Elle est généralement contrôlable par les traitements antihypertenseurs et compromet rarement la poursuite du traitement. Plus rarement, elle peut avoir des conséquences graves (HTA maligne, leucoencéphalopathie postérieure réversible, accident vasculaire cérébral,…). Des atteintes rénales sont moins fréquentes : protéinurie modérée le plus souvent, réversible, et plus rarement, syndrome néphrotique, insuffisance rénale aigue, glomérulopathie proliférative, néphrite interstitielle et micro-angiopathie thrombotique. Allongement de l’espace QT et insuffisance cardiaque ont été observés avec des tinibs.
Sur le plan thérapeutique : 1) Avant l’administration d’une 1re dose d’un traitement anti-angiogénique, il ne faut pas retarder l’administration d’une 1re dose ou administrer un traitement anti-hypertenseur en raison d’une PA élevée; 2) Le bilan initial comporte une mesure de la PA réalisée avec un appareil de mesure validé soit par le médecin traitant, soit au mieux en automesure tensionnelle (« Règle des 3 », http://www.has-sante.fr) soit en mesure ambulatoire de la PA, (appareil de mesure huméral validé (liste: http://afssaps.sante.fr/); 3) La bandelette urinaire (et le cas échéant, quantification de la protéinurie), l’estimation de la fonction rénale (formule de MDRD simplifiée plutôt que Cockcroft et Gault) doivent être fait avant traitement et au cours du suivi ; 4) La prise en charge thérapeutique se fait conformément aux recommandations (HAS HTA 2005 : http://www.has-sante.fr/) ; 5) La surveillance et la prise en charge thérapeutique se feront au mieux dans le cadre d’un travail en réseau comprenant médecin généraliste, oncologue, cardiologue et néphrologue.
Médicaments anti-angiogéniques, hypertension, protéinurie, iatrogénie, thérapeutique, cancer, vaisseaux, VEGF, rein.
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