octobre 1997 - octobre 1998 - octobre 1999
Toulouse, 2 octobre 1997
A l’occasion de son Assemblée Générale tenue le 2 octobre 1997, à Toulouse, la Société de Néphrologie a pris congé de son Président sortant, le Professeur Jean-Pierre GRUNFELD, de Paris et m’a fait l’insigne honneur de me confier les rênes pour deux ans.
Pour ceux qui ne me connaissent pas, je dirige la Policlinique Médicale Universitaire à l’Hôpital de l’Ile, dans la ville fédérale suisse, et je suis le quatrième Helvète appelé à présider aux destinées de notre Société, après R. MACH (de 1959-1961), F. REUBI (de 1965-1967) et J. FABRE (de 1979-1981). La Direction d’une Policlinique Médicale Universitaire semble donc souvent prédestiner à cet honneur !
Dans mon idée, ce mandat de Président étranger devrait me permettre de contribuer à animer la SN le long de quatre lignes de force:
1. Mon pays étant encore un peu l’observateur des grandes causes européennes, je souhaite voir la SN s’ouvrir aux problèmes européens, en commençant par étudier puis éventuellement français, belges et suisses.
2. Venant d’un pays où l’on se forme encore en médecine interne avant de se sous-spécialiser en néphrologie, je souhaiterais voir la SN s’intéresser à la place de la néphrologie dans le curriculum de formation des internistes, tout comme à la place de la médecine interne dans celui des néphrologues.
3. Passionné de didactique, je vois en mon mandat l’occasion de communiquer aux plus jeunes un certain engouement pour la néphrologie.
4. Finalement, activement engagé dans la recherche clinique en matière électrolytique et minérale, de métabolisme osseux et de néphrolithiase, j’espère prendre le prétexte de l’un de mes hobbies pour mettre sur pied au moins une étude multicentrique et resserrer ainsi les liens scientifiques au sein de la francophonie.
Je ferai équipe avec le Professeur Jacques CHANARD de Reims, mon Vice-président. Dans le contexte d’un mandat présidentiel hors de l’hexagone, ce choix revait une importance qui n’échappe à personne, et c’est ensemble que nous évaluerons semaine après semaine les meilleures décisions à prendre pour la Société.
Périodiquement, les faits nouveaux et notamment les étapes franchies par le Conseil d’Administration à chacune de ses réunions seront évoquées dans le Bulletin. Il me semble en effet, que les idées qui germent doivent rapidement diffuser jusqu’aux Sociétaires, car le rythme beaucoup trop lent des Assemblées Générales empêche ces dernières d’assurer au Conseil d’Administration et à son Président le rétrocontrôle escompté. Alors, dès que le Conseil se sera penché sur un problème ou une idée nouvelle, le Bulletin s’en fera l’écho pour susciter vos prises de positon orales ou écrites.
Ainsi, j’entends animer votre Conseil d’Administration à sa prochaine réunion de Paris par la question de la transplantation rénale à partir de donneurs vivants non apparentés, de même qu’à l’idée de la création d’une Fondation pour l’Etude des Maladies Rénales. J’ai consacré le début de mon mandat à l’étude de ces deux thèmes et je vous commenterai dans le prochain Bulletin l’optique du Conseil à leur sujet.
Je me réjouis beaucoup de cette collaboration et vous souhaite à tous une très heureuse année.
Professeur Ph. JAEGER,
le 05.01.98