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Pr Françoise Mignon - 2001

octobre 2001 - octobre 2002 - octobre 2003

 

Pr Mignon

Assemblée Générale de la Société de Néphrologie

 

Montpellier, 3 octobre 2001

 

Chers Collègues, Chers Amis,

 

Mes premiers mots seront, bien sûr, pour notre Président.

 

Mon Cher Jacques, merci, au nom de tous, pour tes multiples actions. Tu as été sur tous les fronts. Il est donc impossible de tout dire. Mais comment ne pas souligner ton rôle moteur dans la mise en place du registre REIN. Comme nous venons de l’entendre, la demande formulée depuis longtemps par les malades, la majorité des médecins et les tutelles, est devenue réalité. Nous avons besoin de cet outil qui requiert la collaboration active de tous les professionnels concernés. Tu vas continuer à t’investir dans ce projet. La Société de Néphrologie fera le maximum pour te soutenir.

 

Tu as aussi fait entendre la voix de notre Société au cours du colloque organisé à l’occasion de la première journée nationale de l’insuffisance rénale il y a 15 jours. Tu as rappelé publiquement la place des Sociétés savantes dont l’une des missions est de rassembler des experts capables de formuler des recommandations utiles pour l’organisation des soins. Mais tu as su aussi souligner que si l’exercice de la Médecine évolue, l’acte médical reste également écoute, expérience humaine et prise en charge de l’individu dans sa globalité.

 

Parmi les nombreuses autres actions que tu as menées avec détermination, je citerai enfin l’organisation de la journée Franco-québécoise de Néphrologie à Montréal. C’est à toi que revient cette initiative. Tu l’as entièrement gérée du scientifique au matériel. Ce fut une belle réussite et tu es même parvenu à dégager un bénéfice qui contribuera au soutien d’un jeune qui s’engage en Néphrologie.

 

Mon Cher Jacques, ces actions et bien d’autres m’impressionnent au moment où tu me passes le flambeau. Je sais qu’avec Philippe Jaeger, qui fut ton Président, vous avez souhaité me le transmettre. Je vous remercie, ainsi que les membres du Conseil d’Administration, de votre confiance. J’essaierai d’être à la hauteur de la tâche et de répondre à l’attente de tous les collègues dans un esprit d’écoute et de consensus.

 

Je me réjouis de travailler en concertation étroite avec notre nouveau Vice-Président, Yves Pirson. Nous connaissons tous ses travaux, sa réputation scientifique et médicale, ses talents et ses qualités humaines. En votre nom à tous, je lui transmets nos félicitations pour son élection. Elle nous honore. C’est aussi un signe concret du caractère francophone de notre Société, caractéristique qui l’a toujours grandie et enrichie.

Je sais aussi pouvoir compter sur nos Secrétaires et notre Trésorier. Leur tâche est considérable. A en juger par la densité des messages électroniques qu’ils échangent : je peux vous assurer qu’ils ne connaissent pas les 35h…

 

Enfin, rien n’est possible sans le soutien et les travaux de tous les membres du Conseil d’Administration et des Commissions et ils vont être sollicités.

 

Il est rituel que le nouveau Président précise ses objectifs : le premier est de ne pas rompre avec l’œuvre de nos prédécesseurs. Les plus anciens, aux noms prestigieux, furent les fondateurs de la Néphrologie. Parmi eux, je citerais Gabriel Richet pour lui redire publiquement mon admiration et ma respectueuse reconnaissance. J’associerais à cet hommage, Claude Amiel, trop tôt disparu. Tous ses élèves et amis savent combien il nous manque, cruellement, au quotidien. Il manque aussi à la Néphrologie nationale et internationale où son rôle fut majeur.

 

Continuité n’est en rien synonyme d’immobilisme. Trois objectifs me tiennent plus particulièrement à cœur pour les 2 années à venir.

 

D’abord, accroître l’aide à la recherche clinique et fondamentale. C’est la mission première d’une société savante. Le lancement officiel de la Fondation, à laquelle Philippe Jaeger a consacré tant d’énergie, devrait nous y aider.

 

Participer activement aux travaux qui viennent de nous être proposés par le Ministère de la Santé afin de redéfinir les règles de distribution des traitements de l’insuffisance rénale chronique. Pour aborder, dans de bonnes conditions, les nécessaires consultations médico-administratives qui nous attendent, il va falloir qu’ensemble, quels que soient nos modes d’exercice, quel que soit le groupe que nous représentons, nous parvenions à persuader nos dirigeants que la diversité de nos pratiques est une richesse et qu’il faut la respecter. Cette diversité s’explique par des facteurs géographiques, démographiques mais aussi par l’Histoire. En effet, les choix de nos aînés, fondés sur leur expérience personnelle, sont aussi, en partie, à l'origine des différences qui existent, selon les régions, dans les modalités de soins. Toutes ces organisations sont respectables. Aussi, plutôt que de nous combattre devant l’Administration sur tel ou tel aspect de nos pratiques, faisons valoir la qualité des soins que nous dispensons et mettons en exergue le chemin parcouru depuis l’époque où il fallait choisir les malades qui avaient le privilège d’être traités. Les médecins ont eu un rôle moteur dans ce domaine. Ils doivent le garder. Sachons aussi demander, ensemble, avec force, que nos Administrations ne se retranchent pas excessivement derrière des obsessions sécuritaires, des règlements et des circulaires contradictoires. Puissent-elles laisser une certaine liberté aux professionnels auxquels revient l’innovation. Si celle-ci avait été freinée, il y a 35 ans, le traitement de l’insuffisance rénale chronique n’aurait jamais atteint le développement qui est le sien actuellement.

 

Je souhaite enfin qu’ensemble, nous réfléchissions aux problèmes posés par la désaffection des jeunes pour notre spécialité. Je reconnais bien volontiers que les universitaires sont, en partie, responsables de ce fait, mais en partie seulement. La diminution du nombre global des spécialistes, une certaine obscurité sur l’exercice de la Néphrologie et sans doute bien d’autres raisons, expliquent ce phénomène qui devient inquiétant. J’ai le projet de vous interroger prochainement pour que vous aidiez votre Conseil d’Administration à analyser plus finement le problème et que vous fassiez part des solutions que vous voulez voir proposées aux autorités. La Société de Néphrologie n'a pas le monopole de ces propositions mais elle doit participer aux réflexions et à la définition des moyens qui doivent, tous, contribuer à grandir le magnifique métier de Néphrologue.

 

C’est dire que bien du travail nous attend ! Votre Conseil d’Administration est là pour vous écouter et transmettre vos messages, surtout ceux des plus jeunes dont nous préparons l’avenir.

 

Assemblée Générale de la Société de Néphrologie

Montpellier, le 3 Octobre 2001

 

Mme le Pr. Françoise MIGNON

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