Trois questions à Florence Leclerc, diététicienne à la Clinique de l'Alma (Paris).

Est-il important de consulter une diététicienne ?

Tout dépend du stade de l'insuffisance rénale. Mais il peut être intéressant pour le patient d'avoir des conseils très précis et adaptés à ses goûts et son mode de vie.

Est-ce que le patient accepte les restrictions ?

Le patient est angoissé à l'idée de savoir que ses reins bientôt ne fonctionneront plus. Il n'est pas toujours disposé à accepter des restrictions alimentaires qui ne sont que des contraintes supplémentaires. Pour autant, certains patients adhèrent aux restrictions diététiques conseillées par le médecin qui contribuent à retarder la dégradation des reins.

Quels conseils donnez-vous ?

Il est important d'avoir un long entretien afin de comprendre le fonctionnement de chaque personne. Un même message peut être interprété différemment. Il faut surtout établir une relation de confiance ; nous sommes là pour aider et non pour juger. Ces restrictions alimentaires sont beaucoup plus contraignantes qu'on ne pourrait l'imaginer. Elles bouleversent des habitudes, qui aussi bonnes ou désordonnées soient-elles, remontent à notre petite enfance et touchent à notre identité.

Claude 69 ans, Fleury-en-Bière.

"je n'ai jamais mangé beaucoup de viande. La diététicienne que j'ai rencontrée juste a près l'annonce du diagnostic d'insuffisance rénale, m'a conseillé d'en manger. Mais je n'en ai pas envie. je me contente du poisson et des ceufs de temps en temps. je me sens en forme. Je continue à faire des travaux de maçonnerie dans ma maison ou à couper des arbres. Comme j'ai de la tension, je ne mange pas de sel. La quantité de sel que contient la demibaguette que je consomme par jour me suffit. Ces restrictions ne me pèsent pas. On me dirait pour éviter la dialyse de manger uniquement des pommes de terre que ça ne me dérangerait pas.

Anne, 58 ans, Paris.

Diabétique, j'ai supprimé les pâtisseries, la confiture. Mais, depuis la découverte de mon insuffisance rénale, je dois réduire les aliments salés en raison de mon hypertension artérielle... J'ai dû arrêter de manger des coquillages. Nous avions l'habitude mon mari et moi de faire de temps à autre un repas avec deux douzaine d'huîtres, des bigorneaux, des praires... Moi qui suis gourmande, la table à la maison a perdu de son attrait. Heureusement, le restaurant est encore un moment de plaisir. On choisit son menu et le fait d'être malade passe inaperçu.

 

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