L'annonce du diagnostic d'insuffisance rénale chronique est-elle particulièrement bouleversante ?

Tout dépend des circonstances de découverte.
S'il s'agit d'une découverte fortuite à l'occasion d'un examen de routine, le patient peut ressentir un choc en passant brutalement du statut de sujet sain à celui de malade.
S'il s'agit des suites d'une maladie rénale ou d'une maladie héréditaire connue, la nouvelle sera moins traumatisante car le patient s'y était plus ou moins préparé.

L'insuffisance rénale chronique est une maladie qui évolue lentement et le patient, tant que ses symptômes sont discrets, peut finalement être convaincu, qu'il va échapper à la greffe ou à la dialyse. L'arrivée au stade terminal peut alors être profondément ressentie comme un échec et constituer une nouvelle épreuve.

En quoi être atteint de cette maladie est-il angoissant ?

L'insuffisance rénale s'aggrave presque toujours de manière inéluctable même si les traitements ou le régime alimentaire peuvent en retarder l'évolution. Le patient qui en est atteint sait qu'à terme il devra être traité par la dialyse ou la greffe, sans quoi il serait menacé de mort. La dialyse, si elle permet de vivre de longues années,

inquiète le patient. D'une part la technique l'impressionne : la circulation du sang hors de son corps dans le cas de l'hémodialyse ou l'introduction de liquide dans son ventre dans le cas de la dialyse péritonéale. D'autre part il sait que la dialyse engendrera de nombreuses contraintes qui vont bouleverser sa vie quotidienne.

Le patient passe-t-il par des états psychologiques déterminés ?

La maladie devient préoccupante lorsque le médecin commence à parler de dialyse. Il existe des mécanismes de défense psychologiques qui permettent au patient de supporter son angoisse. Il peut nier la gravité de sa maladie ou au contraire en parler avec détachement. Dans d'autres circonstances, il tente de la maîtriser en surveillant ses symptômes, en contrôlant ses résultats d'examens. Enfin, il peut se replier dans la maladie ou reporter son agressivité

sur ses proches. En fonction de sa personnalité, le patient peut utiliser tel ou tel mécanisme de défense et avoir ainsi successivement des attitudes imprévisibles voire contradictoires.

Le patient peut-il contrôler ses réactions ?

Ces mécanismes de défense psychologiques sont inconscients... et utiles pour lutter contre l'angoisse. C'est en parlant avec sa famille, ses amis et l'équipe médicale, que le patient pourra trouver les ressources pour intégrer l'idée d'être patient et en traitement.

Le patient peut-il espérer une vie normale en dialyse ?

Une fois que le patient sera passé de l'état de révolte à l'état d'acceptation de sa maladie, il pourra réaménager son existence et connaître une vie qui "vaut le coup d'être vécue", avec des échanges affectifs, des plaisirs, des loisirs, des projets...

 

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